Page:Villiers de L'Isle-Adam - Tribulat Bonhomet, 1908.djvu/124

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

rime ni raison. Il était question, là-dedans, de Mahomet, d’Adam et d’Ève, du Sultan, des régiments de la Suisse et des chevaliers errants : c’était, enfin, le capharnaüm le plus chaotique dont cerveau brûlé ait jamais conçu l’extravagance.

Quelques bons mots, çà et là, — quelques appréciations justes, ne le rendaient, à mes yeux, que plus dangereux pour les esprits faibles. Je ne conçois pas qu’on ait nommé député un pareil individu : ce recueil m’avait donné là, vraiment, une piteuse idée de notre belle langue française.

Parlerai-je de l’Américain ?… Celui-là m’avait paru, le gaillard, posséder quelques teintures de rhétorique !… Mais une chose qui m’a frappé c’est le titre de ses œuvres. Il les appelait, avec une certaine suffisance : « Histoires sans pareilles ! » « Contes extraordinaires !… » etc. — J’ai lu toutes ces histoires