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II
Ah ! pauvre matelot ! Loin des bords de la vie
Tu t’arrêtes, cherchant quelle route a suivie
Ta barque au sillon bleu.
Mais le flot sourd l’entraîne, et sans cesse l’égare,
Dans la brume des mers, le Destin, sombre phare,
Soulève un doigt de feu.
III
Derrière lui, bien loin, presque sur les rivages,
Déjà le rameur voit voltiger des images
Aux fronts purs et voilés :
Une mère, une sœur, même la fiancée...
Parfois il se souvient qu’une terre glacée
Clôt leurs yeux étoilés