Page:Villiers de L’Isle-Adam, Premières poésies, 1893.djvu/163

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                          IV

Et ce sont les adieux d’autrefois : les mains blanches,
Qui lui serraient la main ; les baisers sous les branches,
             Et les jeunes amours...
Mais, pour voguer plus seul vers de plus vastes plages,
En détournant la tête il déchire ces pages
             Du livre de ses jours.


                          V

Alors, c’est la tempête aux souvenirs funèbres.
Le malheur, près de lui nageant dans les ténèbres,
             Le suit comme un ami ;
Et, fermant ses yeux las, si le marin sommeille,
Le malheur vient s’asseoir au gouvernail, et veille
             Sur son homme endormi.