Page:Villiers de L’Isle-Adam, Premières poésies, 1893.djvu/21

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Où l’amour peut venir enfanter le génie
Dans un songe de volupté !


II


<poem>« Allons !... chante, ô poète !... avant que les années » Que le passé va prendre et qu’un Dieu t’a données, » Sous leur manteau funèbre aient glacé ton essor ; » Puisque de la douleur tes romances sont nées,

» Puisque tu peux chanter encor !...

» Mais, si tu sens pleurer ton cœur sous ton sourire, » Oh ! puissent se briser les cordes de ta lyre, » Et ton chant se mêler aux chants des matelots !... » — Souffre seul !... — Et, tout bas si ton âme soupire,

» Livre sa plainte aux bruits des flots !... »