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À droite, au fond de la galerie, et de face, porte de fer ogivale, à deux battants, massive, au-dessus de trois degrés et s’ouvrant sur la spirale de marches d’un haut escalier de pierre.
Au milieu, entre les tombes, sur un trépied, brûle-parfums de bronze, d’où sort une flamme.
À gauche, auprès de la muraille, Gotthold et Miklaus, appuyés chacun sur une bêche, regardent herr Zacharias, occupé à écrire, au pinceau d’argent, sur une croix d’ébène, le nom du défunt qu’ils viennent d’ensevelir. — À droite, Hartwig classe différents objets sur un support de pierre. — Ukko se tient debout, souriant, accoudé au prie-Dieu, regardant aussi herr Zacharias.



Scène première

UKKO, GOTTHOLD, herr ZACHARIAS, HARTWIG, MIKLAUS
Ukko

L’épitaphe ? la voici : — Ce fut un seigneur insoucieux, qui prisa fort la bonne chère et les belles femmes. Que cette excellente lame, d’ailleurs, intercède pour nous dans la lumière divine !

Gotthold

Moins de bruit, tapageur ! Ce mort a droit au silence.