Page:Villiers de L’Isle-Adam - Derniers Contes, 1909.djvu/312

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des objets impressionnés. Entre eux, toutefois, et ces objets, ne s’interposaient pas les membres de la commission du contrôle. À l’état libre, ils étaient prévenus que toute communication physique, due à n’importe quelle fraude subtile, serait instantanément châtiée d’une très violente secousse électrique, des réseaux d’induction enveloppant les appareils placés sur des isolateurs. Pour le surplus, deux premiers prestidigitateurs-illusionnistes de Londres surveillaient de près chaque expérience.

C’est dans de telles conditions qu’on a vu les aiguilles des dynamomètres de précision, à secrets contrariés (connus des seuls expérimentateurs), varier sous des pressions équivalentes à des centaines de livres, pendant que sur les murs, sur les instruments du laboratoire et jusque sur les mains des doctes assistants, des heurts, « semblables à ceux d’un doigt replié frappant impatiemment à une porte », étaient entendus ou ressentis.

À l’issue de presque toutes les séances, les médiums demeuraient étendus sur le parquet, dans un état de prostration cataleptique présentant, médicalement, toutes les apparences de la mort.

Parmi ces médiums-naturels étaient des enfants de sept à huit ans, s’élevant à des hauteurs de plusieurs mètres — et flottant, presque endormis, dans l’espace, pendant plusieurs minutes. « Ce phénomène, affirme le docteur Crookes, M. Home l’a exécuté, aussi, plus de cent fois devant nous, rénovant