Page:Villiers de L’Isle-Adam - Isis, 1862.djvu/58

La bibliothèque libre.
Aller à la navigation Aller à la recherche
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE IV

PREMIER ASPECT DE TULLIA FABRIANA


« Le solitaire est entouré de tout ce qui agrandit sa raison, l’élève au-dessus de lui-même et lui donne le sentiment de l’immortalité, tandis que l’homme du monde ne vit que d’une vie éphémère. Le solitaire trouve dans sa retraite une compensation à tous les vains plaisirs dont il se prive, tandis que l’homme du monde croit tout perdu s’il manque de paraître à une assemblée, s’il néglige un spectacle. »
(Zimmermann, la Solitude.)


En supposant que la femme dont les allures préoccupaient le prince Forsiani fût morte au moment où il en parlait au comte d’Anthas, voici ce qu’il aurait été possible à un observateur de résumer au sujet de l’existence de cette personne, s’il eût désiré lui consacrer une notice biographique à l’usage universel :