Page:Villiers de L’Isle-Adam - Le Nouveau-Monde, 1880.djvu/119

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LE NOUVEAU-MONDE 101 Voix confuses Quel massacre ? — Hein ? — Ils veulent nous tuer ? Stephen O soldats ! citoyens ! sachez-le : des régiments d’oc- cupation, appuyés de frégates de guerre, ont été envoyés à Boston par le général Gage : commandés par Hillsbo- rough, ils ont massacré nos frères sans défense, en pleine rue. Tous, confusément Vengeance ! — Représailles ! — Justice !... Stephen Soldats et frères, tout pacte, tout contrat de tenancier à seigneur est à jamais rompu entre nous et le Parlement par le fait de cette agression, qui est un attentat. Tous Oui ! oui ! Stephen L’Angleterre en est venue aux mains avec nous pour sou- tenir des prétentions illégales et, au nom de sa vieille li- berté, elle aurait dû se souvenir que le premier devoir d’un peuple qu’on veut réduire en esclavage est de se révolter, car l’esclavage n’engendre que l’esclavage. Tous, confusément C’est vrai ! — Soyons libres ! — Oui ! Oui ! Stephen A cette heure, le Massachussets s’insurge ; le Connecticut et les Carolines ont reconnu la paix impossible ! Les qua-