Page:Villiers de L’Isle-Adam - Le Nouveau-Monde, 1880.djvu/121

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LE NOUVEAU-MONDE 103 Toutes les femmes Recevez-la, sir Stephen ! Oh ! oui ! c’est pour vous !.,. StEPHEN, souriant, prenant la couronne et la passant à son bras Merci, mistress Andrews. (Il descend et reste au milieu de la scène.) Tous Vive Stephen Ashwell ! On entoure Stephen ; l’assemblée semble le féliciter avec animation. — Au moment où mistress Andrews se retourne, elle aperçoit, en face d’elle, adossé à un palmier, l’Homme-qui-marche-sous-terre. L’Indien la regarde. Elle tressaille et descend la scène, après un léger signe vers lui. — L’Indien s’approche. Mistress Andrews, d’une voix basse et saccadée Ne t’ai-je pas vu ? dans Boston ? — Oui : tu es guide mili- taire. Tu es ce chef captif à qui lord Cecil laissa la vie ? L’HOMME-QUI-MARCHE-SOUS-TEHRE Je suis celui qu’il traite en guerrier. Mistress Andrews Me reconnais-tu ? L’HOMME-QUl-MARCHE-SOUS-TERRE Un Mohawk n’a besoin de voir un visage ou un sentier qu’une fois pour les reconnaître toujours. Mistress Andrews Tu as une menace dans la voix. L’HOMME-QUI-MARCHE-SOUS-TERHE Regarde. (Il montre le Constable d’Angleterre, qui vient d’entrer au fond de la scène, suivi d’une escouade de soldats anglais.)