Page:Villiers de L’Isle-Adam - Le Nouveau-Monde, 1880.djvu/128

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110 ALÎTE TROISIÈME Le CONSTABLE, au fond de la scène, s’arrêtant avec l’escouade Malheur à ceux qui répudient leur vieille pairie ! (Un silence.) Washington, grave, se découvrant et montrant du doigt la terre Voici la Patrie ! (A ce mot, un hurrah terrible et comme longtemps comprimé éclate ; tous se jettent dans les bras les uns des autres. — On pousse des cris de joie. Plusieurs embrassent les arbres.) Tous Vive notre Amérique ! MistreSS NoellA, relevant la tête et comme illuminée Gloire à Dieu ! Je puis mourir : j’ai vu ton jour, Li- berté ! Les hommes, d’un seul cri Nous avons une patrie ! Effie, embrassant l’arbre, en pleurant O beau palmier ! Je ne t’avais jamais vu ! Dahu, apparaissant et courant vers Ruth C’est donc aussi ta patrie ?... (Elle lui jette les bras autour du cou et la regarde en souriant.) MAUD, tombant à genoux O sol natal ! StephEN, plaçant la couronne de feuillage sur le front de Ruth Ruth, mon amour ! nous sommes libres !