Page:Villiers de L’Isle-Adam - Le Nouveau-Monde, 1880.djvu/85

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LE NOUVEAU-MONDE ^1 Bob, se frottant la jambe Un peu bas, mais touché. — Ah ! le lascar !... Sans le tan- gage... Bob envoie un coup de pistolet à Stephen. — Ruth lui écarte la main. God damn ! Lutte rapide, contre l’abordage des deux côtés, entre les forbans du bord et les assaillants. Cris de blessés. — Bob se retourne : Sabre au clair ! tous ! — Ils montent !... MOSCONE, secouant la tête Un plongeon, Bob ? C’est le moment. Et à la nage, vers la côte ! Partie perdue, voilà tout ! Le sloop s’est avancé, tout entier, en pleine mer. Bob, jetant son pistolet Non : partie remise ! (Il noue son mouchoir autour de sa blessure) Stephen parait sur le pont, faisant tournoyer une grande hache. Coups de feu autour de lui. Le sloop est envahi de tous côtés. Bob et Moscone sautent à la mer, mais l’épée de Vaudreuil, qui monte l’échelle de cordes à droite, fouette durement les reins de Moscone, qui pousse un cri en l’air. Moscone, dans l’espace, hurlant Momenti... (Sa chute dans l’eau l’empêche d’achever.) Vaudreuil Ah ! canailles ! Ils s’échappent ! Feu sur cette vermine ! Coups de feu vers la mer. Les Officiers français et les Miliciens, sur le pont à l’équipage du sloop Rendez-vous. (La plupart des Gueux de mer sont terrassés ; le reste jette les armes.) Stephen, qui a relevé Ruth Ruth ! Ruth, presque évanouie, dans les bras de Stephen Stephen !