Page:Villiers de L’Isle-Adam - Le Nouveau-Monde, 1880.djvu/84

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66 ACTE DEUXIEME Bob, armant un pistolet Branle-bas de combat ! La voile est carguée, démasquant, sur le pont du sloop, des Gueux de mer, la carabine à la main, cherchant a coucher en joue les bar- ques. VAUDREUIL, tendant l’épée vers le sloop Attention, mes enfants : essuyons le feu : et à l’abordage par tribord ! — A vous, l’autre côté, messieurs et amis ! — Allons, — montons. MOSCONE, posant le falot sur les cordages Sangue di sangue ! (Criant.) Aux caronades, et envoyez !.. Feu partout ! — Feu donc ! Aux pierriers ! Cela éclaire ! Coups de feu du sloop, les sabords s’ouvrent : canon. Les Gueux de mer (Voix confuses) Ils sont trop près ! — L’embrun les cache !... — Atten- dons-les ! RUTH, éperdue et qui a reconnu Stephen aux lueurs du feu Stephen ! C’est moi ! C’est moi, mon Stepben ! Stephen, qui l’aperçoit Ruth ! - (Vociférant.) — S’il arrive malheur à cette jeune fille, bandits, nous ne ferons pas de quartier ! Les barques ont rejoint le sloop des deux côtés. La voix de VAUDREUIL, qui monte à l’abordage par l’autre bord Allons donc ! là ! mes gars de France ! Aux gréements ! Empoignez-moi ces écoutes et feu en montant ! Bob, furieux, à Ruth, qui s’est levée Taisez- vous, ou je... (Il léve la main sur elle.) Stephen, à bâbord du sloop pendant que les miliciens jettent les grappins et les cordes Scélérat!... (ll ajuste Bob de son pistolet et tire.)