Page:Vilmorin-Andrieux - Les plantes potagères, 1883.djvu/211

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
186
courges.

Pâtisson panaché. Souvent à tiges coureuses ; fruits assez petits, à dents peu prononcées, très joliment panachés de vert et de blanc.

Pâtisson galeux. Fruit dont les lobes sont peu développés, mais dont l’écorce, d’un blanc de crème, est toute parsemée de verrues arrondies.

Toutes ces variétés produisent des fruits nombreux et d’un petit volume. Un pied vigoureux peut en porter jusqu’à dix ou douze.

Le pâtisson panaché amélioré se distingue des variétés qui précèdent par le volume beaucoup plus fort de ses fruits, qui pèsent souvent 3 ou 4 kilogrammes ; un pied n’en porte pas ordinairement plus de trois ou quatre. Par la forme et la couleur ils ressemblent à ceux du P. panaché ordinaire.



COLOQUINTES.


Synonyme : Coloquinelle.
Noms étrangers : angl. Fancy gourd, all. Kleine Zierkürbiss. holl. Kawoerd appel, Kolokwint, Bitterappel. ital., esp. et port. Coloquintida.


La véritable coloquinte {Cucumis Colocynthis L.), plante exclusivement médicinale, ne se rencontre que très rarement dans les cultures. C’est par un abus de langage, consacré, il est vrai, par l’usage, qu’on désigne sous ce nom un grand nombre de variétés de courges à fruits petits, peu charnus, ayant pour principal mérite l’élégance ou la bizarrerie de leur forme et les belles couleurs qu’elles prennent à la maturité ; l’écorce en devient généralement très dure et la pulpe de l’intérieur se dessèche assez facilement : il en résulte que ces fruits se conservent mieux que ceux de la plupart des courges comestibles. Tous les caractères de végétation des coloquintes les rapprochent entièrement des courges qui ont pour origine le C. Pepo. Les tiges, les feuilles et les fleurs, de même que les fruits, sont en général, dans ces plantes, plus petits que dans les autres variétés précédemment décrites ; mais tous leurs caractères, ainsi que ceux du calice et du pédoncule, indiquent bien cette origine : et, du reste, on peut dire que les pâtissons, qu’on s’accorde à regarder comme descendant certainement du C. Pepo, forment, par leurs fruits peu volumineux et à écorce dure, une transition parfaite entre les coloquintes et les courges comestibles de la série que nous avons décrite en dernier lieu. Graines petites, au nombre de 20 dans un gramme, et pesant 450 grammes par litre.

Les coloquintes ont généralement, sinon toujours, des tiges longuement coureuses ou grimpantes ; elles sont très souvent, pour ce motif, employées comme plantes d’ornement pour la décoration des treillages, tonnelles, etc. La rapidité de leur croissance les rend très propres à garnir promptement les surfaces qu’on veut revêtir de verdure, et l’abondance de leurs fruits, qui sont d’ordinaire agréablement panachés, les rend très décoratives à l’arrière-saison et jusqu’à l’arrivée des premiers froids.

Les variétés de coloquintes sont en nombre presque indéfini, et les semis en donnent constamment de nouvelles ; il serait impossible de les énumérer toutes, nous nous contenterons de mentionner celles qui sont le mieux fixées et le plus généralement cultivées.