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Page:Vingtrinier — Histoire de l’Imprimerie à Lyon, 1894.pdf/16

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être, serait-il imprudent de donner sa vie pour affirmer que, jadis, l’homme a été grenouille, ainsi que l’enseigne et le proclame le prophète le plus autorisé des temps modernes.

Cependant il est certain que la vérité elle-même a toujours été une, incorruptible et pure ; c’est la science seule qui n’a pas toujours su bien voir et qui, de siècle en siècle, a plus ou moins mal enseigné !

Soyons donc prudents dans nos affirmations et ne croyons aveuglément ni tous les systèmes, ni tous les procédés, ni toutes les panacées.

L’utopie est souvent au fond des hypothèses ; les dogmes ne sont pas toujours d’accord avec la logique, et si l’erreur s’est réfugiée quelque part, c’est bien surtout dans les récits de l’Histoire, depuis l’antiquité la plus reculée, jusqu’à ces pages écrite, jour par jour, sur les évènements qui se sont passés sous nos yeux

L’histoire de l’imprimerie, la naissance du plus utile des beaux-arts, ses premiers essais, ses fondateurs, n’ont pas échappé au sort commun. Là dessus, tout est obscurité, tout est sujet à controverse et il n’est pas un fait admis au siècle dernier qui ne soit discuté aujourd’hui.

Aussi n’est-ce pas sans une certaine hésitation et une certaine méfiance que j’ai accepté la mission dangereuse de faire connaître ce qu’on sait aujourd’hui sur l’introduction et le développement de l’art typographique dans notre ville.

C’est peu de chose, au milieu de l’histoire universelle ; mais encore faut-il que l’histoire locale, que ce fait particulier, intime, tout humble qu’il est, soient exposées, soient enseignés d’une manière précise et vraie.

L’erreur universelle, pour Lyon et pour toutes les autres villes, provient de cette idée naïve que, comme la chaste