Page:Vinson - Légendes bouddhistes et djaïnas, tome 1, 1900.djvu/17

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langues sont appelées dravidiennes, du mot sanskrit drâvida qui désigne le sud de l’Inde ; elles sont parlées, par environ soixante millions d’hommes, dans le tiers septentrional de l'île de Ceylan et dans la région du continent limitée, au nord, par une ligne gui, partant de la côte orientale à Barhampour, vers le 19e degré de lattitude, aboutit obliquement au sud de Goa, vers le 45• degré, sur la côte occidentale. Il y a une douzaine environ de langues dravidiennes ; les principales sont le canara au nord-ouest, le télinga au nord-est, le maléolum, ou plus exactement le malayâla, au sud-ouest et le tamoul au sud-est [1]. Le tamoul et le canara sont, au point de vue littéraire, les plus importantes ; mais le tamoul l’emporte

  1. Le pays du malayàla ou malabar a été certainement peuplé par les tamouls : on en trouve une preuve notamment dans ce fait que les noms des deux points cardinaux est et ouest sont, en tamoul, kijakku « en bas » et mêt’ku « en haut » ; le pays tamoul va en effet en montant de la mer aux montagnes de l’est à l’ouest. Dans le pays de langue malayàla, qui va au contraire en descendant des montagnes à la mer, de l’est à l’ouest, est se dit egalement kijakku et ouest mèt’ku.