Page:Vinson - Légendes bouddhistes et djaïnas, tome 1, 1900.djvu/18

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quant à l’intérêt linguistique ; c’est certainement la mieux conservée de toutes et celle qui représente le mieux le prototype primitif commun. Elle est parlée dans toute la région qui est limitée au nord par une ligne allant d’un peu au-dessus de Madras aux Nîlagiris, vers la hauteur de Calicut, à l’ouest pur les montagnes jusqu’à Trivandram, au sud et à l’est par la mer ; elle est également parlée dans tout le nord de Ceylan ; ces régions contiennent une population d’environ seize à dix-sept millions d’hommes. Le malayâla n’est qu’un ancien dialecte tamoul ; les plus vieux documents écrits provenant de la côte occidenta le sont en tamoul. Les langues dravidiennes ont un système d’écriture emprunté aux alphabets du nord. L’écriture n’a été connue dans l’Inde qu’au troisième siècle avant notre ère ; cette écriture n’est qu’une adaptation de l’écriture phénicienne. Elle se traçait d’abord de droite à gauche, puis elle s’est retournée et s’est dessinée de gauche à droite. Le principe de cette écriture, c'est que les signes simples marquent des consonnes ou des voyelles isolées et que les voyelles jointes aux consonnes (ba, bi, bu), sont indiqués par