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diamètres des colonnes deviennent moins forts,

les astragales perdent de leur lourdeur primitive et se détachent bien réellement du fût.

Voici (6) un astragale de l’un des chapiteaux du chœur de l’église de Vezelay (premières années du XIIIe siècle) ; (7) des chapiteaux de la galerie des rois de Notre-Dame de Paris (même époque). Puis enfin nous donnons (8) le profil de l’astragale adopté presque sans exception pendant le XIIIe siècle ; profil qui, conformément à la méthode alors usitée, sert de larmier à la colonne.

Quelquefois dans les édifices de transition, l’astragale est orné ; dans le chœur de la cathédrale de Paris, quelques chapiteaux du triforium sont munis d’astragales composés de rangées de petites feuilles d’eau (9) ; plus tard encore trouve-t-on, surtout en Normandie, des astragales décorés, ainsi qu’on peut le remarquer dans le chœur de la cathédrale du Mans (10).