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bles fort riches, et souvent d’une grande dimension. Quant aux tables des autels, jusque vers la moitié du XIIe siècle, elles sont très-fréquemment creusées en forme de plateau.

Saint Remi, archevêque de Lyon, avait donné à l’église Saint-Étienne, pendant le IXe siècle, un autel de marbre dont la table était creusée de six centimètres environ, avec de petits orifices à chacun des coins[1]. D. Mabillon reproduit, dans le troisième volume de ses Annales Benedictini, une table d’autel de sept palmes de long sur quatre de large, donnée par l’abbé Tresmirus à son monastère de Mont-Olivet, du diocèse de Carcassonne, également creusée et remplie d’inscriptions et d’ornements gravés, avec les quatre signes des évangélistes aux quatre coins[2]. La grande table du maître

  1. Voyages liturgiques de France, par le sieur de Moléon. Paris, 1718, p. 80.
  2. L’inscription qui fait le tour de la table est ainsi conçue : « Tresmirus gratia dei