Mais les coupes rectangles ne devaient pas être longtemps conservées pour les arcs-doubleaux ; dès le milieu du XIIe siècle, nous voyons les boudins remplacer les arêtes vives (voy. Arc-doubleau, arc-ogive).
Pendant le XIIIe siècle, les moulures des divers membres de l’architecture deviennent de plus en plus délicates, et les boudins donnent une forme trop molle pour être longtemps conservés ; ils reçoivent une arête saillante A (4).
Au XIVe siècle, l’arête aiguë du boudin ne semble pas assez accusée ; on lui donne un méplat A (5)[1].
Dans les meneaux, c’est un boudin qui forme le principal nerf de la combinaison des courbes (voy. Meneau) ; dans ce cas, il ne fait que continuer le diamètre de la colonnette. Le boudin disparaît au XVe siècle et fait place à des formes prismatiques curvilignes (voy. Profil).
BOULEVARD, s. m. Boluvert, boulevert. On désignait par ce mot, à la fin du XVe siècle et pendant le XVIe, un ouvrage de fortification avancé qui
- ↑ Déjà on trouve, dans des édifices du XIIIe siècle, des boudins taillés suivant la coupe donnée par la fig. 5.