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très-épaisse, en chêne refendu. Les têtes des chevrons s’assemblent à mi-bois et ne portent pas sur un sous-faîte.


Cette salle était éclairée par des lucarnes, comprenant deux entre-chevrons, figurées dans la coupe longitudinale (27) en N, et par des jours pris dans l’un des deux pignons en maçonnerie. Les chevrons, jambettes et esseliers courbes n’ont que 0,20 c. sur 0,16 c. d’équarrissage posés sur champ, et ainsi des autres bois en proportion ; il semblait qu’alors les charpentiers cherchaient à répartir également le poids des charpentes de combles sur la tête des murs et à le réduire autant que possible. Du reste, tous ces bois sont des bois de brin et non de sciage, équarris à la hache avec grand soin, et bien purgés de leur aubier (voy. Bois). C’est ce qui explique leur parfaite conservation depuis près de cinq siècles. Il n’est pas besoin de dire que cette charpente, à l’intérieur, est lambrissée au moyen de bardeaux cloués sur les courbes avec couvre-joints. Ces bardeaux sont généralement décorés de peintures, ainsi qu’on peut le voir encore dans la grand’salle du palais ducal de Dijon, dans l’église de Sainte-Madeleine de Châteaudun, etc. (voy. Peinture ).

La charpente de la grand’salle du château de Sully n’a pas, à propre-