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la porte de l’Hôtel-Dieu, sur le parvis Notre-Dame, existait une maison où étaient logés dix-huit pauvres écoliers. Cette fondation fut transférée devant le collège de Cluny. En 1269, Guillaume de Saona, trésorier de l’église de Notre-Dame de Rouen, fonde un collège dans la rue de la Harpe pour vingt-quatre écoliers. En 1280, Raoul de Harcourt, chanoine de l’église Notre-Dame de Paris, fonde un autre collège rue de la Harpe. En 1289, Jean Cholet, évêque de Beauvais, laisse par testament 6, 000 livres pour fournir aux frais de la guerre d’Arragon ; mais Gérard de Saint-Just et Évrard de Nointel, ses exécuteurs testamentaires, convertissent ce legs en achat de quelques maisons près de l’église Saint-Étienne-des-Grès, lesquelles ils érigent en collège. En 1302, le cardinal J. le Moine établit un collège sur des terrains situés entre la rue Saint-Victor et la Seine. En 1304, Jeanne, femme de Philippe le Bel, fonde le collège de Navarre ; c’était un des plus beaux colléges de Paris. En 1308, Guillaume Bonnet, évêque de Bayeux, bâtit le Collège de Bayeux. En 1313, Gui de Laon et Raoul de Preelles, secrétaire de Philippe le Bel, établissent un collège au bas du mont Saint-Hilaire pour les pauvres étudiants de Laon et de Soissons. En 1314, Gilles Aiscelin, archevêque de Rouen, achète, proche l’église de Sainte-Geneviève, un terrain sur lequel il bâtit le collège appelé depuis de Montaigu. En 1317, Bernard de Forges, archevêque de Narbonne, fonde le collège de Narbonne. En 1322, Geoffroi du Plessis, notaire du pape Jean XXII et secrétaire de Philippe le Long, affecte son hôtel, situé rue Saint-Jacques, à l’établissement d’un collège. Vers 1325, Jeanne de Bourgogne, reine de France, fonde le collège de Bourgogne. En 1332, Nicolas le Candrelier, abbé de Saint-Vaast, fonde le collège d’Arras pour de pauvres étudiants de l’Artois. André Chini, Florentin, évêque d’Arras, élève un collège en faveur des écoliers italiens. En 1332, onze boursiers sont institués dans ce collège par trois seigneurs italiens. En 1333, Étienne de Bourgueil, archevêque de Tours, fait édifier le collège de Tours. En 1336, Gui de Harcourt, évêque de Lizieux, laisse par testament une somme suffisante pour louer une maison propre à entretenir vingt-quatre écoliers. En 1334, Jean Huban, conseiller du roi, fonde le collège de l’Ave-Maria. En 1341, Pierre Bertrand, cardinal, évêque d’Autun, érige, rue Saint-André-des-Arcs, le collège d’Autun. En 1343, Jean Mignon, conseiller du roi, achète plusieurs maisons tenant à l’ancien hôtel de Vendôme qu’il destine à l’érection d’un collège. En 1348, les trois évêques de Langres, de Laon et de Cambrai, laissent par testament la somme nécessaire à la fondation du collège de Cambrai. En 1342, Guillaume de Chanac, évêque de Paris, institue un collège en l’honneur de saint Michel pour les pauvres étudiants du Limousin, son pays. En 1353, Pierre de Boucourt, chevalier, fonde le collège de Boucourt et de Tournay. En la même année, Jean de Justice, chanoine de l’église Notre-Dame de Paris, achète plusieurs maisons rue de la Harpe pour y établir le collège de Justice. En 1359, Étienne de Boissé laisse quelques maisons, situées derrière l’église Saint-André-des-Arcs, pour être converties en collège.