Page:Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1854-1868, tome 5.djvu/290

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
[escalier]
— 288 —

moyen âge. Mais il est facile de voir que ces doubles rampes conduisaient toujours au-dessus du point dont on était parti, ce qui pouvait, dans bien des cas, ne pas s’arranger avec les distributions ; on eut donc recours à l’escalier à vis ou en limaçon, qui présente cet avantage de faire monter dans un petit espace et de donner accès sur tous les points de la circonférence du cylindre dans lequel s’élèvent ces sortes de degrés. Ces premiers principes posés, nous nous occuperons d’abord des escaliers à rampes droites, extérieurs, découverts ou couverts.

Escaliers extérieurs. — Bien qu’on ne fasse plus guère aujourd’hui de ces sortes d’escaliers, il faut reconnaître qu’ils étaient fort commodes, en ce qu’ils ne gênaient en rien les dispositions intérieures et ne coupaient pas les bâtiments du haut en bas, en interceptant ainsi les communications principales. L’un des plus anciens et des plus beaux escaliers ainsi disposés se voit encore dans l’enceinte des bâtiments de la cathédrale de Canterbury. Cet escalier, bâti au XIIe siècle, est situé près de l’entrée principale et conduisait à la salle de réception (salle de l’étranger) ; il se compose d’une large rampe perpendiculaire à l’entrée de la salle, avec palier supérieur ; il est couvert, et le comble, dont les sablières sont hori-