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eussent formé une juxtaposition de pyramides tronquées à base carrée. N’étant pas normaux à la courbe terrestre, ces plans rhomboédriques résistaient mieux à une pression du dedans au dehors ; car (voyez fig. 5) il est clair que des corps disposés comme ceux indiqués en C ne sauraient maintenir un noyau X tendant à s’échapper, comme le peuvent faire des corps disposés ainsi que le fait voir le tracé D : or, cette disposition est précisément celle des rhomboèdres granitiques.


Il est inutile de nous étendre davantage sur ces formations géologiques ; il s’agissait seulement de faire comprendre comment la première donnée créatrice du globe que nous habitons, — et très-certainement de tous les autres répandus dans l’espace, car le triangle équilatéral dans Saturne ne peut être différent de celui que nous désignons ainsi, — procède suivant l’application rigoureuse d’un principe, du seul possible à admettre. Si nous suivons toutes les phases de la création inorganique et organique terrestre, nous reconnaissons bientôt, dans toutes ses œuvres les plus variées et même les plus différentes en apparence, cet ordre logique qui part d’un principe, d’une loi établie à priori, et qui ne s’en écarte jamais. C’est à cette méthode que toutes ces œuvres doivent le