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[transsept]
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grecque[1]. Le transsept de l’église abbatiale de Saint-Hilaire de Poitiers, qui datait du XIe siècle, était très-vaste. Une nef centrale et six collatéraux y aboutissaient[2]. Les rares églises bénédictines rebâties au XIIIe siècle occupent encore des transsepts développés, bien qu’alors les nouveaux ordres prédicants et mendiants élevassent des églises dépourvues de transsepts[3].

Il demeure acquis que les transsepts étaient considérés par les anciens ordres et par les cisterciens comme nécessaires au service du culte. Les églises antérieures aux ordres mendiants, les plus simples comme composition de plans, possèdent toutes des transsepts relativement étendus. Nous choisirons un spécimen parmi ces derniers monuments élevés avec parcimonie, l’église d’Obazine (Corrèze), dépendant de l’abbaye fondée par saint Étienne d’Obazine et reconstruite au XIIe siècle ; d’autant que le plan de cet édifice présente une disposition assez rare en France (fig. 7). Outre le sanctuaire, six chapelles orientées donnent sur le transsept, dont les croisillons débordent de beaucoup la nef. Le degré a communiquait au premier étage des bâtiments du cloître. Le tombeau de saint Étienne est placé en b. Il est évident

  1. Voyez Architecture Religieuse, fig. 4.
  2. L’église abbatiale de Saint-Hilaire de Poitiers fut dédiée en 1049. Voyez Notes of a tour in the west of France (Parker, London, 1852).
  3. Voyez Architecture Monastique.