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tement perpendiculaire au plan tangent, il déviait. La figure 10[1] présente un de ces bacinets. La visière s’emboîtait dans le gorgerin-colletin articulé, et s’y fixait au moyen d’un loqueteau à ressort. Ce gorgerin-colletin laissait au bacinet une certaine mobilité et permettait

au tymbre de s’abaisser un peu sur le corselet. Ce bacinet était maintenu au corselet et à la dossière par deux courroies. Le camail de mailles était supprimé entièrement dans cet babillement de tête. La figure 11 présente le bacinet de face, la visière baissée. Celle-ci est percée de deux vues, la vue supérieure étant réservée pour le moment où le cavalier chargeait, dressé sur ses étriers et le corps penché en avant. Le tymbre était forgé d’une seule pièce (voy. la fig. 10) et se terminait, par derrière, en un large couvre-nuque auquel étaient fixées, par des pivots-rivets, les deux pièces du gorgerin-colletin. Cependant on remarquera que la suture entre la pièce supérieure du gorgerin et la visière pouvait permettre au

  1. Manuscr. Biblioth. nation., le Livre de Guyron le Courtois, français (1400 à 1410).