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[ CUISSOT ]
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taisie. Celles qui paraissent le plus habituellement adoptées vers 1440 se trouvent reproduites à l’article Brassard (fig. 3) ; mais beaucoup d’hommes d’armes conservaient la bonne cubitière du xive siècle, avec gardes. Les cubitières qui suivirent la forme donnée figure 7 prirent, comme il vient d’être dit, le nom de garde-bras, et elles atteignirent parfois une ampleur exagérée. On fit aussi, vers 1440, des cubitières composées de deux pièces, l’une qui protégeait le coude et se terminait en pointe aiguë ; l’autre qui couvrait la saignée avec garde externe très-développée (fig. 8[1]).

En A, est tracée la disposition d’ensemble de cette cubitière attachée ; en B, la partie de la saignée détachée, laquelle n’était qu’une garde avec appendice, sous lequel une petite bielle C était passée dans la courroie qui attachait la cubitière proprement dite. Ces sortes de cubitières ne paraissent pas toutefois avoir été fort usitées en France,

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  1. Manuscr. Biblioth. nation. Fraoissart, Chron. t. IV (1440 environ).