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[ CUISSOT ]
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rivets latéraux qui permettaient à ces lames cylindriques de se mouvoir. On ajouta bientôt à cette première pièce une ou deux autres pièces (fig. 2[1]). Il n’était pas nécessaire cependant, à partir du genou, de laisser de la mobilité à ces pièces, puisque le fémur est rigide. On

renonça donc, vers le milieu du xive siècle, à ces demi-cuissots articulés, pour adopter une garniture d’une seule pièce, couvrant toute la partie externe de la cuisse et se bouclant par derrière sur les hauts-de-chausses de mailles (fig. 3[2]), mais en laissant une pièce articulée entre la genouillère et le bas du cuissot, afin de masquer la jonction, lorsque la jambe était ployée. Ces sortes de cuissots se portaient alors avec les braconnières, qui protégeaient les hanches et le haut des cuisses, ainsi que le montre la figure 3. Ils étaient habituellement attachés à la ceinture par des attelles qui les empêchaient

  1. Fragments d’armure de l’ancien musée de Pierrefonds.
  2. Manuscr. Biblioth. nation., Tite-Live, français (1350 environ).