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[ DOSSIÈRE ]
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A la cannelure basse de la dossière étaient rivées les courroies qui reliaient cette partie à la pansière. De petites plaques à charnières couvraient les épaules ; des courroies rivées à leur bord postérieur se bouclaient à la dossière, afin de bien préserver les épaules. Le plastron était alors très-bombé, suivant la mode du temps. Des braconnières, ou jupons de mailles, s’attachaient dans la cannelure inférieure de la pansière et de la dossière au moyen d’une courroie.

Indépendamment de son prix élevé, il faut croire que ce harnois de fer de deux pièces ne parut pas commode ; car lorsque les armuriers se furent rendus habiles dans l’art de forger de grandes pièces, on n’admit pas ces cuirasses faites de deux parties seulement.

Il faut dépasser l’année 1400 pour trouver l'emploi habituel de l'habillement combiné de la dossière et de la pansière ; c’est-à-dire, arriver au moment où l’armure de plates est définitivement admise,