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[ ÉCU ]
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avec ou sans l’umbo, qui persista jusqu’à la fin du règne de Philippe-Auguste (fig. 6[1]).

En B, nous donnons un écu tiré du même manuscrit, avec umbo. Outre la guige, à la face interne de ces écus, étaient attachées les enarmes, composées de deux courroies en sautoir et d’une courroie verticale (voyez en C), pour passer le bras. La main saisissait les courroies croisées ensemble ou séparément, suivant le besoin.

L’écu des hommes d’armes tendait à diminuer de longueur vers 1230 ; les plus longs qui datent de cette époque ne dépassent guère un mètre. Ils sont arrondis légèrement par le haut, très-aigus à la pointe, bordés de métal, et décorés souvent d’ornements de bronze repoussé, croix, animal, besants, billettes (fig. 7[2]). Cepen-

  1. Manuscr. Biblioth. nation., Psalter., lalin (commencement du xiii. Voyez aussi ARMURE, fig. 8.
  2. Écu, fragment d'un tombeau dans la cathédrale de Lizieux (1230 environ).