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[ ÉCU ]
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moitié du xiiie siècle. C’est qu’en effet jusqu’à la fin du règne de saint Louis, les blasons sont généralement très-simples et portent rarement un chef ; pièce honorable, résultant habituellement d’un octroi royal. Ajoutant cette pièce honorable au blason de famille, on rapporta comme un morceau supplémentaire à la partie supérieure de l’écu, ainsi que le démontre la figure 10 bis[1].

La forme et la dimension des écus ne varient pas d’une manière sensible jusqu’au règne de Charles V. Alors sont-ils plus recourbés dans le sens transversal et un peu plus grands que précédemment (fig. 11[2]). Attachés au-dessus de la saignée sous l’épaule, par la guige bouclée, qui tient lieu d’enarmes, pour combattre, la main gauche reste libre pour tenir les rênes. Les deux côtés se dirigeant vers la pointe de l’écu, donnent des courbes prononcées (voyez en A le géometral). Ce chevalier porte un écu blanc orlé de deux listels ;

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  1. Voyez le Dictionnaire d’architecture, article Armoiries.
  2. Manuscr. Biblioth. nation., Lancelot du Lac, grandes miniatures de 1370 environ, de facture italienne. À cette époque, l’habillement de guerre de l’Italie diffère très-peu de celui adopté de ce côté-ci des monts.