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[ GUISARME ]
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donner indifféremment le nom de vouge ou de guisarme à la même arme, puisque les porteurs de vouge sont qualifiés de guisarmiers (voy. Vouge).

La guisarme était bien, au xve siècle, une arme de piéton ; car à l’assaut du boulevard des Tournelles, à Orléans, en mai 1429 : « Vaillamment se deffendirent les Anglois, et tant jecterent, que leurs pouldres et autre traict s’en alloient faillant ; et deffendoient de lances, guisarmes et autres basions, et pierres, le boulevart des Tournelles[1]. »

Et encore : « Ce jour aussi y arrivèrent cincquante combatans à piet, babillez de guisarmes et autres habillemens de guerre ; et venoient du pays de Gastinois, où ilz avoient estez en garnison[2]. »








FIN DU TOME CINQUIÈME
  1. Cousinot de Montreuil, Chron. de la Pucelle, p. 293.
  2. J. Quicherat, Journal du siège d’Orléans, Procès de condamnation et de réhabilitation de Jeanne d’Arc, t. IV. p. 151.