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GUIDE TOPOGRAPHIQUE DU VISITEUR

celle de la mort du prélat. C’est sur les instances de cet évêque que les habitants des faubourgs de la Cité, proscrits à la suite du siège entrepris par le vicomte Raymond de Trencavel, furent autorisés à rebâtir leur ville de l’autre côté de l’Aude. Ce tombeau est un monument fort intéressant, bien que la figure du personnage, traitée en bas-relief, soit médiocre ; le simulacre du sarcophage qui la porte donne une série de figurines d’une conservation parfaite, représentant les chanoines de la Cathédrale dans leur costume de chœur. Ce soubassement est intact, car le sol de la chapelle ayant été relevé au niveau de celui du transept, les parties inférieures du monument sont restées enterrées pendant des siècles et ont été ainsi préservées des mutilations.

Le chœur, le transept et les chapelles de la Cathédrale ont été élevés sous l’épiscopat de Pierre de Roquefort, de 1300 à 1320. Le plan roman a été suivi dans la construction de cette partie de l’église, et c’est pourquoi les deux bras de ce transept présentent une disposition originale qui appartient seulement à quelques édifices de l’école romane du Midi, antérieure au xiiie siècle.

En effet, sur chacun de ces bras de la croix s’ouvrent trois chapelles orientées, séparées seulement par des claires-voies au-dessus d’une arcature de soubassement aveugle. Quatre des piliers qui forment la séparation de ces chapelles sont cylindri-