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criquet

— Assez drôles, fait le vieux monsieur. Mais ce n’est pas à votre âge qu’on remarque ces choses. Vous n’aimez donc pas danser ?

— Non… D’abord, je ne sais pas…

— On apprend…

— C’est ce que me disait tout à l’heure la jeune fille qui est là-bas, qui danse avec le lycéen… Elle est jolie, n’est-ce pas ?… Non, voyez-vous, je sens que je ne pourrais pas apprendre : on me dit que je n’ai pas d’oreille, je chante faux ; alors…

Un silence, puis gravement :

— Du reste, même si je savais, je ne danserais pas : puisque ce sont les garçons qui invitent les filles.

— Eh bien ?

— Eh bien, il ne m’inviteraient pas !

— Quelle idée !

— Ce n’est pas une idée…

Criquet secoua la tête un peu tristement. Ses regards cherchèrent Michel.

— Tenez, dit-elle, le lycéen que je vous ai montré, c’est mon cousin. Nous étions amis, autrefois. Aujourd’hui, il ne fait pas attention à moi, et il danse avec Jeanne, dont il se moquait l’an dernier… Les garçons n’aiment danser qu’avec les filles qui sont jolies…

— Vous ne vous trouvez pas jolie ?

— Oh ! non, alors !… Autrefois, je m’en moquais,