Christine en fut profondément émue. Se penchant vers ses deux cousines, elle les serra dans ses bras et, en des paroles bien au-dessus de son âge :
— Je partage votre douleur, leur dit-elle. Ma tante bien-aimée m’a servi de mère. C’est à mon tour de la remplacer auprès de vous. Vous me trouverez toujours prête à vous servir, à vous protéger.
Et elle tint parole.
S’adressant ensuite à son oncle :
— Soyez certain, dit-elle, que vous serez toujours dans mon cœur et que je m’efforcerai de vous remercier non seulement en paroles, mais en actes de tout ce que votre femme a fait pour moi.
Quant à son cousin Charles-Gustave, qu’elle trouva sanglotant au pied du lit de mort de sa mère, elle le releva et lui fit à l’oreille une promesse qu’il ne devait jamais oublier.
— J’étais une enfant quand je m’engageai à épouser mon cousin, expliquera-t-elle plus tard. Maintenant je suis une grande fille et je ne veux pas signer un engagement de cœur…