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Page:Virenque - L'enclos du rêve, 1904.djvu/143

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LE CHÊNE

À Zacharie Astruc.


Dans la pure clarté de l’heure langoureuse
Qui revêt l’horizon d’un manteau de candeur,
Le grand chêne du parc auguste en sa splendeur
Tend le large bouquet de sa feuillée ombreuse.
Le profil des rameaux est noir sur le ciel bleu,
Et l’on voit au travers des étoiles posées
Penchant au bord du ciel leurs flammes apaisées
Comme des gouttes d’or qui trembleraient un peu.
Des pans d’azur, trouant les réseaux des dentelles,
Veloutent les festons de rayons indécis
Et mettent du mystère aux contours adoucis
Du rêve près des nids où palpitent les ailes.