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Page:Virenque - L'enclos du rêve, 1904.djvu/19

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IMPRESSION D’AUTOMNE

Dans le jour qui tombe incertain,
Des yeux clignotants du matin,
L’étang semble un miroir d’étain
Sans transparence ;
Et les feuilles tourbillonnant,
Virent, tombent en frissonnant,
L’une après l’une ou s’emmêlant
Pendant la danse.

Comme de tout petits oiseaux,
Elles roulent par les roseaux,
Ou tissent de fauves réseaux
Autour de l’onde ;
Mais instables au moindre vent,
Vite, vite en se poursuivant,
Elles s’élancent en avant
Et font la ronde.