Aller au contenu

Page:Virenque - L'enclos du rêve, 1904.djvu/31

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
17
matins

NOTRE ÂME CONNAIT…

Notre âme connaît des matins d’été
Où tout est lumière, où tout est gaîté,
Où dans l’azur clair tout rayonne et chante ;
Notre âme connaît des matins d’hiver
Où tout est mauvais, où tout est amer,
Où la vie est dure à vivre et méchante.

Notre âme connaît de roses matins
Où tremble la brume au bout des lointains,
Comme une caresse frôleuse et lente ;
Notre âme connaît des matins éteints
Sans espoirs précis, sans chagrins certains,
Où l’ennui l’endort de sa voix dolente.