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Page:Virenque - L'enclos du rêve, 1904.djvu/32

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l’enclos du rêve


Et notre âme va vers des horizons
Imprégnés de deuil ou de poésie,
Changeant les décors, l’heure et les saisons,
Suivant son humeur et sa fantaisie.

Au joug du réel, jamais asservie,
Elle veut tisser le rêve berceur,
Où tout serait joie et charme et douceur ;
Mais il s’éparpille aux vents de la vie.

Et lasse parfois du factice rêve,
Et de dérober toujours son chagrin,
Sans effroi, notre âme songe au matin
Où tout sera paix, où tout fera trêve !