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Page:Virenque - L'enclos du rêve, 1904.djvu/35

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I

L’Adour nonchalamment roule ses eaux plus lentes,
Ses eaux glauques sous les arches des ponts brunis ;
L’Occident est en feu ; des écharpes traînantes
Ses eaux glauques sous les arches des ponts brunis ;Ondulent dans les champs lointains des infinis.

La turquoise et l’onyx et l’opale mourante
Aux nuages d’argent mêlent leurs tons pâlis
Et mirent leurs reflets dans l’onde transparente,
Linceul mouvant des doux rayons ensevelis.

L’heure crépusculaire est proche, et tout se tasse,
S’estompe, sous la brume indécise qui passe,
Qui passe comme une ombre et met un voile noir

Sur le chemin fuyant, sur les toits et les berges,
Et la nuit va venir scintillante de cierges ;
Maintenant tout repose et se tait : c’est le soir.