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Page:Virenque - L'enclos du rêve, 1904.djvu/50

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l’enclos du rêve

MAINTENANT

Et maintenant, sur le chemin souvent poudreux
Qu’ensemble nous allons cheminant par la vie,
Nous retrouvons après chaque pente gravie
Comme un havre de paix, comme un port bienheureux,

Notre amour qui sourit à notre âme ravie !
Et nous sommes moins las et nous nous aimons mieux,
Et nous nous répétons les mots simples et vieux
Qui vont charmant notre tendresse inassouvie.

Et dans mon grand bonheur de te trouver si bon,
Je voudrais quelquefois implorer le pardon
D’imaginaires torts de peines anciennes,

Futiles, dont tu ne te souviens même pas ;
Car je trouve très doux de te parler tout bas
Et de pleurer longtemps mes deux mains dans les tiennes.