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Page:Virenque - L'enclos du rêve, 1904.djvu/51

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intimités

QUAND NOUS SERONS VIEUX

Quand nous serons vieux, auprès de la flamme,
Assis tous les deux les mains en avant,
Nous refouillerons les coins de notre âme,
Tandis qu’au dehors pleurera le vent.

Nous nous redirons les choses passées,
Les chers souvenirs de notre roman,
Nous égrènerons toutes nos pensées
Et nous sourirons des rires d’antan.

Tes doux cheveux blancs frôlant mon visage,
En tremblant un peu tu répéteras :
« Dis, te souvient-il de notre jeune âge ? »
Et tremblant aussi je dirai tout bas :