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Page:Virenque - L'enclos du rêve, 1904.djvu/55

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intimités

TU ME DISAIS…

Le jour se fane et la tristesse
De sa brume embrume mon cœur,
Et je sens en moi la rancœur
Que la vie en passant nous laisse.
De sa brume embrume mon cœur,
Je suis triste !… Que tes regards
Profonds lumineux et languides
M’enveloppent de leurs fluides
Comme de fins voiles épars.

Et que ta bouche d’un effleur,
Si léger qu’on le sente à peine
Sur ma tristesse se promène
Comme l’âme de quelque fleur.