Aller au contenu

Page:Virenque - L'enclos du rêve, 1904.djvu/62

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
48
l’enclos du rêve

LE VIEUX MUR

À ma Mère.


La maison de grand-père avait pour horizon
Un vieux mur tapissé d’odorantes glycines.
Sur les rameaux chenus, sous les lianes fines,
Des oiseaux s’abritaient à la belle saison.

Je revois ce vieux mur et ses molles dentelles,
Et les yeux violets de ses grappes en fleurs,
Et ses nids suspendus et ses oiseaux siffleurs
Qui le peuplaient avec leurs cris et leurs querelles.

Mais, de l’ancien logis battu par les autans,
Pourquoi ce souvenir soudain dans ma mémoire,
Et de cet horizon qui s’encadrait de gloire,
Avec ce très vieux mur habillé de printemps ?