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Page:Virenque - L'enclos du rêve, 1904.djvu/66

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l’enclos du rêve

À QUATORZE ANS

À Madame du S. C.


Ma pensée alors, déjà voyageuse,
Éprise du verbe au contour divin,
Cherchait à dompter la rime obsesseuse
Et à ciseler la strophe berceuse
Pour donner l’essor au rêve enfantin
Vibrant en mon âme silencieuse.

Quand l’été mourait, ô tristes et douces.
Chansons que j’allais chantant par les soirs,
Frissons des rameaux et senteurs des mousses
Dans les bois profonds aux frondaisons rousses
Que l’automne effeuille avec ses doigts noirs,
Tandis que le vent pleure dans les brousses.