réel ils s’emporteront. « Parnassiens, se sont-ils écriés, votre poésie descriptive et froidement travaillée ne caresse que des épidermes, ne trouble que des surfaces. Vos coups de sonde au sein du Tout furent trop bénins pour rapporter des flores étranges, des végétations invues, celles qui croissent dans les profondeurs incalculables de l’être. La science vous sollicite ? Soit. Mais qu’est-ce que la science ? Un faisceau de lois ! Et la loi ? Une série de rapports, des abstractions. Cependant la nature nous dépasse infiniment et fait éclater vos cornues. La vie ne consent à s’enfermer en des vases clos, que morte et en lingots. Or nous baignons de toutes parts dans l’océan du mystère aux vagues perpétuelles. Pour vous voici des arbres, des blés, des montagnes, des phénomènes, ce que l’on voit. Et tout ce qu’on ne peut voir ! Et ce qu’il y a derrière la charmille qui tremble, l’eau qui chante, le nuage qui passe ? Et l’âme qu’on sent partout !…
Ainsi chaque école de jouer avec l’expression nature et de se renvoyer la balle.
Car en même temps que toute évolution littéraire ou artistique puise dans la nature la raison de sa
ce qu’on nomme poètes, — quelque peu symbolistes. Conformons-nous donc à l’usage tout en déplorant l’inconvenance de ces qualificatifs qui débordent leurs cadres respectifs.