Page:Vitoux - Le Théâtre de l’avenir, Schleicher.djvu/19

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voisinage immédiat, seront installées pour les artistes des loges parfaitement aménagées.

Les magasins, les ateliers doivent être vastes, d’abord facile ; enfin, la machinerie scénique doit comporter tous les perfectionnements de manière à non seulement se prêter à toutes les exigences de la mise en scène — réalisation de trucs divers, combinaisons de décors, etc., etc., — mais aussi à ce que toutes les installations, tous les trucs, tous les décors puissent être équipés rapidement, simplement et en ne nécessitant qu’un minimum d’efforts de la part des machinistes.

Pour arriver à un tel idéal — beaucoup moins irréalisable qu’on le pourrait supposer, au reste, encore que la très grande majorité des théâtres actuels, même parmi ceux d’édification récente, en soient infiniment éloignés[1], — il est nécessaire,

  1. L’on en peut juger par les très justes critiques suivantes dont nous empruntons l’énoncé à un article de M. Georges Bourdon, publié dans la Revue d’Art dramatique (année 1898, nouvelle série, t. V, d’octobre à novembre), sous ce titre, Les méfaits d’un architecte, à propos de la reconstruction de l’Opéra-Comique par M. Bernier.
    Après avoir constaté que le vestibule d’entrée est trop étroit par rapport à sa hauteur et à son étendue ; que les trois escaliers qui y aboutissent manquent de recul et que l’escalier central, en particulier, présente ce grave défaut de venir déboucher « en plein milieu du couloir sur lequel il mord de plus d’un mètre » ; que les vestiaires sont insuffisants, incommodes et encombrants ; que les loges sont moins confortables qu’elles ne l’étaient à l’ancien Opéra-Comique en raison de ce fait qu’elles n’ont plus aujourd’hui de salons : que le plancher de l’orchestre, celui du balcon ne sont point suffisamment inclinés, etc., M. Bourdon arrive à la scène. Celle-ci, montre-t-il, est fâcheusement installée, étant notamment trop étroite : « Proportionnée à l’ouverture du cadre, elle devait,