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Page:Vitoux - Le Théâtre de l’avenir, Schleicher.djvu/23

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C’est en Grèce, semble-t-il, que pour la première fois Ton construisit des théâtres. Ceux-ci, dès l’abord, furent naturellement des édifices de fortune, en bois et assez sommaires. Mais ils s’élevaient en des emplacements admirables, choisis dételle sorte que la splendeur du site leur prêtait une noblesse majestueuse.

D’une façon générale, les architectes anciens recherchaient pour leur établissement des collines concaves, de préférence exposées au nord, et qui, par leur disposition naturelle, se prêtaient à une installation facile des gradins sur lesquels devaient s’étager les spectateurs. On réalisait ainsi une économie notable dans la construction de l’édifice, sans compter que le monument empruntait une majesté réelle au paysage qui l’encadrait : à Athènes, il regardait la mer ; à Pompéi, le Vésuve ; à Orange, la vallée du Rhône.

Bientôt, du reste, et cela pour obvier à l’inconvénient des incendies qui détruisaient fréquemment les théâtres en charpente, aussi bien que pour répondre aux nécessités imposées par la multiplication des représentations scéniques, au bois succéda la pierre.

Cependant, en devenant un établissement stable, édifié en vue d’une longue durée, le théâtre ne vit point modifier ses dispositions générales.

Il demeura à ciel ouvert ; un velarium, cependant, le recouvrait quelquefois, protégeant les spectateurs contre les rayons brûlants du soleil. En tout cas, qu’ils fussent ou non munis d’un tel abri, les théâ-