Page:Vitoux - Le Théâtre de l’avenir, Schleicher.djvu/26

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sation de certains spectacles, tels par exemple que ces naumachies où Ton voyait des trirèmes montées par de nombreux guerriers donner au peuple assemblé le spectacle héroïque d’une bataille navale véritable.

De façon générale, cependant, les moyens scéniques destinés à procurer l’illusion du spectateur étaient moins complexes, moins formidables, surtout, encore qu’ils présentassent un réel raffinement en dépit de leur simplicité.

Sur les scènes, fermées de trois côtés, comme nous le mentionnions tout à l’heure, par des façades d’une riche décoration architecturale, « quelques décors symboliques suivant l’action s’appliquaient sur des prismes droits à base triangulaire ; ils étaient montés sur pivots et distribués de chaque côté de la scène, à la façon de nos décors de coulisse ; on les faisait tourner, pour qu’ils présentassent au public la face sur laquelle était appliquée le genre de décoration exigé par la pièce, et lui indiquassent le lieu de la scène.

« Les décors représentaient :

« 1° Pour la tragédie, des colonnades et des statues ;

« 2° Pour la comédie, un intérieur d’habitation, comme un atrium ou une entrée ;

« 3° Pour la satire, de la verdure, des rochers, des paysages[1]. »

  1. Alphonse Gosset, Traité de la construction des théâtres, p. 3 et 4.