Page:Vitoux - Le Théâtre de l’avenir, Schleicher.djvu/25

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soixante-dix centimètres de hauteur et s’étendant sur près des deux tiers du grand diamètre de l’édifice, s’élevait la scène.

Celle-ci, petite et reculée chez les Grecs, reçut au contraire dans les théâtres romains un développement en largeur considérable, en même temps que, par suite de la réduction de l’espace accordé à l’orchestre, elle se trouvait notablement rapprochée des spectateurs.

En arrière de la scène se trouvait le post-scenium, bâtiment aménagé pour les besoins mêmes du théâtre et des acteurs et renfermant les vestiaires, les magasins, etc.

Le fond de la scène et ses côtés latéraux étaient fermés par un grand mur richement décoré de statues et de colonnes et percé de trois ou de cinq portes servant aux communications avec le post-scenium. De ces portes, « celle du milieu, dite royale, était réservée aux dieux, aux héros, au maître ; les deux autres, aux personnages secondaires ; celles de côté étaient supposées conduire à la campagne » [1].

Sur les théâtres antiques, au reste, contrairement à ce que l’on pourrait supposer à un premier abord, l’action dramatique était accompagnée d’une certaine mise en scène qui n’était pas toujours sans grandeur.

On sait quelle importance elle avait acquise dans les cirques romains qui étaient pourvus d’une machinerie considérable, nécessaire pour la réali-

  1. Alphonse Gosset, Traité de la construction des théâtres. Paris, Baudry et Cie, 1886, p. 3.