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Page:Vitrac - Victor ou les Enfants au pouvoir, 1929.djvu/47

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VICTOR

Réso, réso, réso.

ESTHER

Carlo, je m’idole en tout.

VICTOR

Treize, ô baigneur muet.

ESTHER

Mais si Antoine, là d’un coup.

VICTOR

Ton cou me sauverait.

ESTHER

Horizon ravi.

VICTOR

Laisse-là cette pieuvre rose. (Esther fait semblant de pleurer. Victor sort en claquant la porte, puis rentre aussitôt avec une fausse barbe en criant.) Mes petits veaux valent mieux que vos petits, Ba ba ba… dinguet.

(Il arrache sa fausse barbe, et tous deux éclatent de rire. L’assistance est atterrée. Antoine, avec un grand naturel, s’approche d’Émilie et lui dit quelques mots à voix basse, près de l’oreille.)

ÉMILIE

Oh ! Antoine.

LE GÉNÉRAL

On claque des dents, Émilie, on a froid ?

ÉMILIE

Laissez-moi. Oh ! pardon, général. Non, merci, je n’ai pas froid. Mais laissez-moi, Antoine, voyons.

(Antoine insiste, il caresse Émilie qui tente de se dégager.)

LE GÉNÉRAL, à Thérèse.

Sans doute une autre crise se prépare.

THÉRÈSE

Je ne sais pas. Je ne sais pas, vous dis-je. (Criant.) Je ne sais pas.